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 Cadavre exquis : variante

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salamandre
DarkMarius
Rain
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Loredan
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Loredan


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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 30 Déc - 14:18

DarkMarius a écrit:
La nuit était sombre, la lune pleine brillait de
mille feux, éclairant le passage da la sombre silouhette, accompagnée
d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de
10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait
vraiment,
si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan,
seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du chateau. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et la de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affuter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances
de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette paranthèse mentale et entra.
Ce qui'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementé et violente, il n'avait jamais vu autant
de cadavre ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et
de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourqui il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transperçait le coeur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il
épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant
pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélait son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas prit par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse
pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'a une porte secondaire, et se rua dans un
corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul de sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprochaient.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il
était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais
Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un
Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dés qu'il
le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un
rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamant des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas
depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.

[J'ai résisté à "Nous sommes les hommes-poireaaauuux" :P ]


En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.
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Marygold

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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 30 Déc - 14:47

(pourtant des hommes-poireaux... quel défi ! Very Happy Plus sérieusement, je m'y mets aussi parce que j'aime bien votre petit gars Arzan, il m'a fait bien rire !)

Loredan a écrit:
La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.
« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...
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Rain

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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptyDim 31 Déc - 20:58

Marygold a écrit:


La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
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Loup
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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptyLun 1 Jan - 12:56

La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
Un coup dans la mâchoire ... le sang perla au coin de sa bouche. Le groupe se mit à rire de plus de belle.
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Rain

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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptyVen 26 Jan - 23:58

Loup a écrit:
La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
Un coup dans la mâchoire ... le sang perla au coin de sa bouche. Le groupe se mit à rire de plus de belle.


Du coin de l'oeil, Arzan repéra soudain l'ombre qui l'avait attendu à l'extérieur. Silencieuse, elle se faufilait entre les gardes dans la pièce sombre, les fauchant un à un. Lorsque l'un d'eux s'aperçut de la disparition de trois de ses camarades, il cria. La tension montait tandis que l'ombre trouvait une quatrième victime.
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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 27 Jan - 0:40

La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
Un coup dans la mâchoire ... le sang perla au coin de sa bouche. Le groupe se mit à rire de plus de belle.



Du coin de l'oeil, Arzan repéra soudain l'ombre qui l'avait attendu à l'extérieur. Silencieuse, elle se faufilait entre les gardes dans la pièce sombre, les fauchant un à un. Lorsque l'un d'eux s'aperçut de la disparition de trois de ses camarades, il cria. La tension montait tandis que l'ombre trouvait une quatrième victime.

Le chef, surpris et en colère, lâcha Arzan dont la tête rebondit sur la pierre. Il tomba, encore une fois, dans l'inconscience ayant juste le temps de voir une main se pencher vers lui.
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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 27 Jan - 15:38

La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"
Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
Un coup dans la mâchoire ... le sang perla au coin de sa bouche. Le groupe se mit à rire de plus de belle.

Du coin de l'oeil, Arzan repéra soudain l'ombre qui l'avait attendu à l'extérieur. Silencieuse, elle se faufilait entre les gardes dans la pièce sombre, les fauchant un à un. Lorsque l'un d'eux s'aperçut de la disparition de trois de ses camarades, il cria. La tension montait tandis que l'ombre trouvait une quatrième victime.

Le chef, surpris et en colère, lâcha Arzan dont la tête rebondit sur la pierre. Il tomba, encore une fois, dans l'inconscience ayant juste le temps de voir une main se pencher vers lui.

Les ténèbres se firent, Arzan sombra dans un fleuve cotonneux au cours paisible. Il ne savait plus où ni qui il était, il se laissait juste dériver parmi les brumes de l'inconscience. Au loin, malgré sa cécité, il distingua une lueur blanche. A mesure qu'il faisait un peu plus corps avec le courant, la lumière se rapprochait, et bientôt il fut à son niveau. Et la traversa.



Il mourut.
Et suivit le courant, dont l'impétuosité grandissait.
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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 27 Jan - 16:13

La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"

Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
Un coup dans la mâchoire ... le sang perla au coin de sa bouche. Le groupe se mit à rire de plus de belle.

Du coin de l'oeil, Arzan repéra soudain l'ombre qui l'avait attendu à l'extérieur. Silencieuse, elle se faufilait entre les gardes dans la pièce sombre, les fauchant un à un. Lorsque l'un d'eux s'aperçut de la disparition de trois de ses camarades, il cria. La tension montait tandis que l'ombre trouvait une quatrième victime.

Le chef, surpris et en colère, lâcha Arzan dont la tête rebondit sur la pierre. Il tomba, encore une fois, dans l'inconscience ayant juste le temps de voir une main se pencher vers lui.

Les ténèbres se firent, Arzan sombra dans un fleuve cotonneux au cours paisible. Il ne savait plus où ni qui il était, il se laissait juste dériver parmi les brumes de l'inconscience. Au loin, malgré sa cécité, il distingua une lueur blanche. A mesure qu'il faisait un peu plus corps avec le courant, la lumière se rapprochait, et bientôt il fut à son niveau. Et la traversa.



Il mourut.
Et suivit le courant, dont l'impétuosité grandissait.

Alors il se réveilla en sueur. Il était dans cet satané auberge que son imbécile de frère gérait et, surprit d'être en vie, se demanda:" Aurais je rêver? "
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Loredan
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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 27 Jan - 20:29

Pire que casser l'histoire, tu y introduis des phôtes d'orthographe ! Evil or Very Mad

Quelqu'un pour le rattrapage ? content
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Rain

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MessageSujet: Re: Cadavre exquis : variante   Cadavre exquis : variante - Page 2 EmptySam 27 Jan - 23:31

La nuit était sombre, la lune pleine brillait de mille feux, éclairant le passage de la sombre silhouette, accompagnée d'une ombre silencieuse.
Au loin se dressait le château, imposant et majestueux, qui reflétait l'astre de nuit.
Ce château avait appartenu au duc de Ker Atlantis, mort depuis près de 10000 ans. De nos jours, plus personne ne savait à qui il appartenait vraiment, si ce n'est aux fantômes du passé... C'était là que se rendait Arzan, seul, venant chercher son héritage qui lui revenait de droit.
Il chevauchait un grand destrier bai. L'animal se cabra, flairant le danger. Arzan descendit de sa monture, et avança jusqu'à la porte du château. C'était une grande porte de marbre blanc, sculptée ça et là de divers symboles des temps anciens...
Arzan se racla la gorge, puis énonça d'une voix forte :
"Que le Seigneur de la Sainte Citadelle ouvre ses portes à moi, Bâtard Arzan, de la lignée des rois Thaumaturges !"

Le silence fut sa seule réponse.
Ces maudites traditions et leurs discours pompeux...
Fatigué, il sortit son fusil-mitrailleur et tira une bonne rafale dans la porte. D'un coup de pied, elle céda.
Il rangea son fusil-mitrailleur. Il se demanda rapidement pourquoi on appelait cela un fusil. Un fusil, il savait ce que c'était, bien sûr. Les cuisiniers s'en servaient pour affûter les couteaux. Il imagina que c'était parce que dire "arbalète à répétition aux multiples coups simultanés ou presque", c'était un peu long durant une bataille.
Le capitaine qui commençait à lancer cet ordre avait toutes les chances de se faire trucider d'une flèche dans la gorge avant d'arriver à "multiples". Et dire "arbalète à répétition à aaaaaaaargh", cela le faisait moins quand vos hommes attendent un ordre précis. Il referma cette parenthèse mentale et entra.
Ce qu'il vit alors le terrifia.
De sa vie, pourtant mouvementée et violente, il n'avait jamais vu autant de cadavres ayant été autant mutilés. Réprimant son envie de vomir (et de s'enfuir à toutes jambes), il s'approcha d'un des corps et l'observa, cherchant des indices lui permettant de deviner qui était la cause de ce carnage et pourquoi il l'avait fait.
Il ne sentit pas une ombre se faufiler derrière lui et une pointe glacée lui transpercer le cœur.
Arzan se réveilla en sursaut, la main à son épée.
Quelle plaie, ces téléportations ! Bien pratique sur le moment, mais l'énergie dépensée était telle que vous vous endormiez n'importe où... Il épousseta sa cape nerveusement, et examina le corps mutilé, se giflant pour garder les yeux ouverts.
Les armoiries de l'uniforme du mort révélaient son appartenance au clan Shield. Le propre clan du père d'Arzan. Le jeune homme jura, puis entreprit de fouiller le corps. Rien de vraiment utile. Il se releva, et entreprit d'explorer les lieux. Si quelqu'un avait survécu à ce massacre, il comptait l'interroger.
Arzan tira son arme au clair. Dans le pire des cas, il ne serait pas pris par surprise...
Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Azran pria qu'il ne s'agisse pas d'un fusil mitrailleur... Et se jeta à terre, parmi les cadavres...
Le souffle court, il rampa jusqu'à une porte secondaire, et se rua dans un corridor. Il y avait tant de portes ! Laquelle choisir ?
Il tourna à gauche, un cul-de-sac !! Trop tard, il entendait les pas se rapprocher.
Il vit l'ombre de son attaquant se profiler. Puis il le vit entrer. Il était habillé en noir, portait une capuche cachant son visage mais Arzan parvint à entrevoir ce dernier. Il n'en crut pas ses yeux... Un Démon mineur! Ce n'était qu'une créature de légende pourtant dès qu'il le vit, il fut sûr que c'était bien un membre de cette engeance maudite.

Derrière le démon se firent entendre des voix rauques, des bribes de paroles aux accents étrangers, exotiques. Arzan adressa une prière à Ghéïel, saint patron des voleurs, en espérant qu'il le camoufle dans sa cape d'ombre.
- Il y a quelqu'un, là ! souffla la créature. Je le flaire !
- Il s'est pas lavé depuis des lustres, à en juger par son odeur ! renchérit un homme derrière le démon, accompagnant sa réplique d'un rire gras.
Arzan, découvert et blessé dans son honneur, se résolut à agir, et surgit vaillamment des ténèbres... mais sa vaillance ne fit pas long feu, car il se cogna violemment à un pan de plafond et tomba mollement à terre.
Avant de sombrer dans l'inconscience, il eut juste le temps de tirer une rafale dans le tas. Tout devint noir ...

Il faisait noir ici ... Une chaleur étouffante régnait. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était réveillé. Une heure, un siècle ...
Quelle importance !
Il n'avait plus son épée, ni son fusil-mitrailleur. L'air empestait et il se demandait si on allait venir le chercher. Il commençait à avoir sérieusement faim.
Il faisait noir, ici ... Cette noirceur le rendait fou. S'il ne sortait pas vite de là, il ne tarderait pas à perdre ses moyens...
Il faisait noir ici ...
"Atchaaaaa !"
Arzan maugréa. Il faisait noir et froid. Pour un peu, il claquait des dents. Il ne savait pas où on l'avait enfermé, mais une chose était sûre : il était loin, bien loin des steppes qui bordaient le château de Ker Atlantis. Il éternua à nouveau, et le bruit se répercuta dans sa cellule.
La porte s'ouvrit à la volée. Un mystérieux gardien voilé le prit sur son dos ... Arzan ne savait plus ...
Dix minutes plus tard, Arzan était violemment déposé par terre. Il leva les yeux et vit celui qui devait être le chef de ses ravisseurs.
En fait, il ne vit que ses yeux. De grands yeux rouges. Pas injectés de sang, non : deux globes écarlate. Arzan voulut se pincer pour se réveiller, mais ses mains étaient solidement liées. Autant dormir, alors. Ses paupières s'alourdissaient quand un coup de pied bien placé le fit sursauter et gémir de douleur.

« Brute ! » s’écria-t-il inconsciemment et quelques rires rauques se firent entendre autour – si l’on pouvait appeler cela des rires.
Arzan releva les yeux pour rencontrer ceux de son agresseur. Extrêmement déstabilisant cette couleur, songea-t-il. Il tourna la tête avec difficulté pour observer la salle humide dans laquelle il se trouvait. Mais il n’eut pas vraiment le temps de détailler le décor...

Le démon l'attrapa par les cheveux et le souleva.
- Voici donc le dernier membre du clan Shield ? Un bâtard ! Et une lopette en plus !
Derrière lui, ses hommes éclatèrent de noouveaux de rire. Enfin, pas vraiment des hommes, eux non plus. Tous avaient les yeux rouges.
- Et que viens faire quelqu'un comme toi par ici. Hein ? Répond !
De sa main gantée de métal, le démon frappa Arzan.
Un coup dans la mâchoire ... le sang perla au coin de sa bouche. Le groupe se mit à rire de plus de belle.

Du coin de l'oeil, Arzan repéra soudain l'ombre qui l'avait attendu à l'extérieur. Silencieuse, elle se faufilait entre les gardes dans la pièce sombre, les fauchant un à un. Lorsque l'un d'eux s'aperçut de la disparition de trois de ses camarades, il cria. La tension montait tandis que l'ombre trouvait une quatrième victime.

Le chef, surpris et en colère, lâcha Arzan dont la tête rebondit sur la pierre. Il tomba, encore une fois, dans l'inconscience ayant juste le temps de voir une main se pencher vers lui.

Les ténèbres se firent, Arzan sombra dans un fleuve cotonneux au cours paisible. Il ne savait plus où ni qui il était, il se laissait juste dériver parmi les brumes de l'inconscience. Au loin, malgré sa cécité, il distingua une lueur blanche. A mesure qu'il faisait un peu plus corps avec le courant, la lumière se rapprochait, et bientôt il fut à son niveau. Et la traversa.



Il mourut.
Et suivit le courant, dont l'impétuosité grandissait.

Alors il se réveilla en sueur. Il était dans cette satanée auberge que son imbécile de frère gérait et, surpris d'être en vie, se demanda:" Aurais je rêver? "
Son frère était à son chevet.
- Tu es réveillé ? Trois semaines, que tu dors ! Depuis que nous t'avons trouvé au seuil de mon établissement !
Trois semaines ? Et puis, dans son dernier souvenir, il était dans le château de Ker Atlantis, et...
Et il se souvint. Dans le flot impétueux, il était mort. Il avait acquis la connaissance que cela apportait, puis il avait ressucité, signe qu'il était l'une des rares personnes élues. Il avait atteint son but, il possédait le pouvoir des Thaumaturges.
Il ouvrit les yeux, et il vit que trois présences floues, insubstentielles, étaient présentes.
A présent, il pouvait voir les morts, et leur parler.



(Ca rattrape suffisement a ton goût ?)
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