La Nécropole des ombres

5/9
Je trouve qu’Escar en fait un peu trop dans la peur… il est lui-même un assassin (par intermittence…), alors pourquoi a-t-il si peur de l’inconnu ? (Tu y réponds un peu, en parlant de son instinct, mais je trouve que ça ne contrebalance pas assez l'insistance sur la peur)

Citation :

Très vite, il entendit des pas, bientôt le sifflement d’une flèche. Son cœur battait à tout rompre. Il ne pouvait accélérer, et pourtant sentait l’assassin grignoter inexorablement sa faible avance. Une nouvelle flèche siffla, cette fois si près qu’il crut un instant sa fin arriver.

Heu, là c'est une question que je me pose : peut-on réellement courir ET lancer une flèche avec une telle précision ?

Sinon, c’est bien joué ! Un épisode éprouvant pour le personnage et pour le lecteur !!! Et une fin de prologue intéressante...
Dis, il est vraiment mort ? ?

Ego redibo

Bon, alors jt'envoie une flèche avec cette force et à cet endroit, et après on fait un 'tit bilan pour voir si t'es encore fraîche, oki ?

Moui, pas con ce que tu dis... jvais y réfléchir !
Alors, j'ai rien posté ce matin, parce que j'avais un ds de littérature et un oral de grec dans la même journée^^

Mais voilà quand même l'épisode 10 ; chapitre 1 - envoi 5 ! Une page presque et dmie :P




— Des explications, commença Zéor sans préavis. Je veux que vous me fournissiez des explications, répéta-t-il, articulant chaque syllabe avec application.
Tiels était trop apeuré pour émettre un seul son, Gyan allait devoir parler pour deux… une perspective pas forcément réjouissante, connaissant son interlocuteur.
— Nous avons perdu contact avec l’Exécutant Escar et le Ferrailleur Gals, monsieur. Nous les suivions depuis un quartin environ, et brusquement…
— Je sais tout cela ! l’interrompit sèchement Zéor. Ce que j’aimerais savoir, c’est leur position au moment précis de cette perte de contact, quelle était leur humeur, quelle était leur situation. Et de quelle façon s’est déroulée la coupure.
Gyan n’eut pas besoin de tourner la tête vers son camarade pour comprendre qu’à nouveau, il répondrait seul à chacune des questions posées, et commença donc son rapport en essayant toutefois de ne pas paraître trop désinvolte. Zéor était suffisamment de mauvaise humeur comme ça…
— L’Exécutant Escar et le Ferrailleur…
— Par tous les dieux, cessez de rappeler leur grade systématiquement, vous n’êtes plus Novice !
– Euh… oui, bien sûr. Monsieur. Escar et Gals avaient pénétré dans la nécropole ; ils avaient franchi le mur ouest, au niveau d’une brèche ; c’est à cet endroit que l’E… qu’Escar a intégré pleinement le Jeu. Après s’être introduit dans l’enceinte, ils ont pris la direction de la cabane de Grabus, mais nous avons eu l’impression qu’il est venu à leur rencontre, si l’on peut dire. Ensuite, l’esprit d’Escar s’est empli d’une frayeur insondable et il m’a bloqué ses pensées. Enfin, je ne pense pas qu’il l’ait fait volontairement. C’a plutôt été une réaction instinctive, un réflexe face au danger. Nous nous sommes rapidement redirigé vers l’esprit du… de Gals, mais… à vrai dire, nous n’avons pas pu l’atteindre. Nous en avons déduit qu’il était paralysé par la peur, comme son compagnon ; cela arrive, quelquefois. L’esprit est tellement obnubilé par la peur, noyé dans une sensation de frayeur extrême, qu’il ne reçoit plus d’informations visuelles, auditives ou tactiles. Ce à quoi ils ont assisté ne devait pas se résumer au volettement d’un papillon de nuit, si vous…

— Vos élucubrations manquent de preuves. Rien de ce que vous dites n’est objectif, ce n’est que votre point de vue. Je demande l’objectivité, est-ce si difficile à comprendre ? Avaient-ils un comportement inhabituel ? Tout se déroulait-il comme prévu ?
— Pas tout à fait, monsieur. Des gardes avaient été envoyés par le duc pour garder la nécropole. Escar et Gals devaient faire vite, sans quoi une patrouille allait découvrir le pot aux roses. Un soldat avait également regardé dans leur direction alors qu’ils étaient à terrain découvert, sur la colline, mais j’ai sondé son esprit : il n’avait rien remarqué. Je lui ai glissé une pensée apaisante et il a poursuivi son tour de garde.
— Vous savez pourtant à quel point c’est dangereux ! soupira Zéor, de toute évidence excédé. S’il avait eu une once de maîtrise mentale, vous auriez fichu en l’air par votre bêtise la mission entière !
S’ensuivit un fastidieux demi de réprimandes acerbes, quant à l’audace mal venue des Méditants formés par les nouveaux Eveilleurs. Gyan n’écoutait plus. Observer s’avérait bien plus intéressant. A vrai dire, il avait commis une grosse erreur en qualifiant le repaire de Zéor d’antre. Car, si un antre comportait l’aspect lugubre et peu engageant de la pièce – à qui l’envie prenait d’y faire un tour ? –, du moins faisait-il abstraction de toute décoration, de toute couleur ; en deux mots, de ce qu’on appelle le mauvais goût. Grottes et cavernes sont froides et sombres, aux murs de roc nus et suintant d’humidité. Ici, l’humidité se devinait, mais les endroits où elle eût pu montrer sa présence étaient recouverts de tapisseries affreusement laides, affichant des couleurs criardes et représentant des scènes de festin ou de chasse au sanglier. Même le tissu des fauteuils, de piètre qualité, arborait des teintes douteuses.
L’attention de Gyan se reporta sur son supérieur. Celui-ci continuait son sermon, ne prêtant manifestement pas grande attention à la contrition de ses ouailles. Ses bajoues tremblaient au rythme de ses mots, mues par les vibrations de ses cordes vocales. Gyan réprima un gloussement. Le spectacle en valait la peine.
— Allez vous me répondre ?
— Euh… veuillez m’excuser, je…
— Je vous demandais si Gals et Escar avaient eu, au cours de leur progression, une conduite sortant de l’ordinaire. Allez-vous daigné répondre ?
— Ils n’ont pas commis d’erreur particulière dont je me souvienne. Gals était plutôt impertinent envers son supérieur, mais il l’est toujours. Escar l’a rappelé à l’ordre une ou deux fois. Mis à part cela, aucune tension à signaler. Ah, si, Escar était distrait. Il se ressassait pas mal de souvenirs, tant et si bien que je suis intervenu pour le faire revenir sur terre. C’est tout.

Zéor grommela. Il était clair qu’il désapprouvait le comportement de l’Exécutant, sans toutefois vouloir le montrer devant des sous-fifres tels que Gyan et Tiels. Après tout, la réputation d’Escar n’était plus à faire, et il était très respecté dans la ghilde, pour sa valeur et son honnêteté. Dans la mesure de l’honnêteté d’un membre de la ghilde, bien sûr.
Après deux ou trois minutes de réflexion, Zéor releva la tête, un sourire aux lèvres.
— Vous connaissez la règle. Quand un membre de la ghilde disparaît, on lui donne trois jours pour reparaître. S’il n’a pas refait surface à la fin de ce délai, son décès est consigné dans les archives. Ensuite, on effectue des recherches pour s’assurer de son trépas… au besoin, on envoie un Exécutant l’abattre, s’il se trouve que son cœur continue de battre.
Pour le moment, l’Exécutant Escar et le Ferrailleur Gals sont portés disparus. Je doute qu’ils reviennent. Si je vois juste, dans deux jours, au crépuscule, vous accèderez tous deux au grade d’Elucideur et planifierez une mission visant à retrouver leurs corps – froids, ou non – et ramener leurs cadavres à la ghilde. Vous effectuerez par la suite une enquête poussée sur les manigances de la nécropole. Ca ne semble pas clair, je dirais même qu’on a mis le doigt sur une affaire d’une importance insoupçonnée… Objections ?
Gals en resta muet. Il allait passer au rang d’Elucideur. Finie, l’agréable routine partagée entre pyromancie et tir à l’arbalète : les choses se compliquaient. On allait leur confier une mission de premier plan. Des emmerdes, toujours des emmerdes…

Je continue à rattraper mon retard...

envois 6 et 7 :

Citation :

Lui dont on ne parlait qu’une fois tous les autres sujets de conversation épuisés, il a fait fort, le bougre…

le pauvre vieux… c'est pas très sympa, mais j'adore !

L’histoire des empreintes et cie, c’est très bien, mais c’est un peu bizarre que le cousin d’un homme qui fait partie d’une patrouille soit au courant de ce genre détails, non ? D’habitude, on ne parle pas des avancées d’une enquête avec n’importe quel ivrogne qui irait raconter ça à tout va en faisant la tournée des auberges (bon j'exagère un peu)… J’ai l’impression que cette Nécropole est assez importante pour avoir un gardien et des gardes qui patrouillent, alors le garde indiscret en question aurait dû être un peu moins bavard… Ou dire à son cousin que c’est un secret (ce que bien sûr, le cousin répète tout en racontant quand même son histoire) Tu vois ce que je veux dire ?? En plus, apparemment, il ne fait pas bon s’attaquer à la ghilde et dire d’un ton désinvolte qu’elle est mêlée à ça alors qu’il n’y a aucune preuve apparente, c’est un peu risqué, non ?

Bon, mais c’est juste un petit détail, parce que tout le reste est (trop !) bien ! !

Corrections :
le rouge qui lui colorait aux joues. - > les joues
la pensée seule d’avoir une liaison - > un peu maladroit… la seule pensée d’avoir etc.

Voilà, je reviendrai pour les 3 derniers !
Continue comme ça, c'est extrêmement agréable à lire et assez drôle !

Merci de ces relevés, la crédibilité étant un de mes points faibles^^

Eh bien, tant mieux si ça te paraît drôle... mais l'histoire, même si je continuerai sûrement à glisser des ptites répliques "gratuites" par-ci par-là, va petit à petit (et plus vite qu'on nle pense) sombrer dans un univers assez sombre... comme celui abordé vers la fin du prologue !

A lundi ! (ou peut-être avant pour toi, comme tu n'as pas tout fini^^)