Je présente maintenant un écrivain qui m'a marqué.
Il se nomme Emil Michel Cioran, il est français d'origine roumaine, né en 1911 à Rasinari et mort en 1995 à Paris. Il est considéré comme un écrivain essayiste.
Ce que j'ai lu de lui :
-Sur les cimes du désespoir (octobre 05)
-De l'inconvénient d'être né (octobre 05)
-Crépuscule des pensées (novembre 05)
Les prérequis pour le lire :
Cioran utilise quelques références, mais c'est surtout le vocabulaire qui est difficile d'accès. Il faut s'être familiarisé un minimum avec le langage philosophique.
Ce que j'en pense :
Cioran a mis des mots sur ma souffrance. Le contenu est froid et pessimiste, il désorganise le monde et enlève tout sens à l'existence. J'aime beaucoup le style de Cioran, c'est très bien écrit mais parfois difficile à comprendre.
D'autres oeuvres (liste non exhaustive) :
-Aveux et anathèmes
-Précis de décomposition
-Syllogismes de l'amertume
Citations que j'ai retenu :
"Le fait que j'existe prouve que le monde n'a pas de sens."
"Je vis parce que les montagnes ne savent pas rire ni les vers de terre chanter."
"L'inconscience est une patrie; la conscience, un exil."
"Quand on rencontre quelqu'un de vrai, la surprise est telle qu'on se demande si on n'est pas victime d'un éblouissement..."
"Bien plus que le temps, c'est le sommeil qui est l'antidote du chagrin."
Voici un extrait de la première oeuvre de Cioran que j'aime beaucoup. Elle se nomme Sur les cimes du désespoir, et il l'a écrite l'année de ses 22 ans.
"Une constatation que je peux vérifier, à mon grand regret, à chaque instant: seuls sont heureux ceux qui ne pensent jamais, autrement dit ceux qui ne pensent que le strict minimum nécessaire pour vivre. La vraie pensée ressemble, elle, à un démon qui trouble les sources de la vie, ou bien à une maladie qui en affecte les racines mêmes. Penser à tout moment, se poser des problèmes capitaux à tout bout de champ et éprouver un doute permanent quant à son destin; être fatigué de vivre, épuisé par ses pensées et par sa propre existence au-delà de toute limite; laisser derrière soi une traînée de sang et de fumée comme symbole du drame et de la mort de son être - c'est être malheureux au point que le problème de la pensée vous donne envie de vomir et que la réflexion vous apparaît comme une damnation."